Topo sur la limitation de vitesse en ville à 30 km/h

La règlementation de la vitesse au volant fait souvent l’objet de modification. Passer de 50 km/h en ville à 30 km/h se trouve être une solution pour optimiser la sécurité routière et améliorer la qualité de l’air. Les avantages d’un tel changement s’avèrent nombreux, ils font toutefois l’objet de remise en question. Tour d’horizon.

Vitesse au volant, ce que dit la loi

Selon l’Office national interministériel de la sécurité routière, la vitesse au volant constitue l’une des principales causes des accidents routiers mortels. Elle représente également un facteur aggravant des sinistres. Dans la majorité des cas, ce type d’accident provoque des conséquences mortelles. Raison pour laquelle la loi demeure particulièrement stricte par rapport à l’application de la règlementation de vitesse au volant.

La loi considère l’excès de vitesse comme une contravention de 3e et de 4e classe. Cette infraction peut faire l’objet de retrait de points, d’amende et de peines complémentaires. Le nombre de points retiré sur le permis de conduire du contrevenant varie en fonction de la gravité de l’infraction. Il en est de même pour le montant de l’amende qui constitue la peine principale pour ce type d’infraction.

L’automobiliste pris en excès de vitesse risque alors une amende entre 45 et 450 euros pour une contravention de 3e classe. Cette amende sera de 90 à 750 euros pour une contravention de 4e classe.

Concernant les peines complémentaires, elles peuvent se manifester sous différentes formes, à savoir la suspension du permis de conduire pendant 3 ans.

Pourquoi passer de 50 km/h à 30 km/h en ville ?

L’origine de cette limitation de vitesse vient des mouvements de lutte contre le réchauffement climatique. Selon une étude, l’augmentation de la vitesse de la voiture peut avoir un impact sur la qualité de l’air dans l’atmosphère. En effet, les besoins en énergie du véhicule augmentent lorsque l’automobiliste appuie sur l’accélérateur. Dans ce sens, la voiture consomme davantage de carburants et émet un taux élevé de polluants.

Passer de 50 km/h en ville à 30 km/h apaise incontestablement le trafic, l’espace public devient ainsi moins agité. Se déplacer en ville devient alors plus pratique et sécurisé pour les autres usagers de la route, notamment les piétons et les cyclistes. La règlementation de la vitesse peut favoriser l’utilisation des moyens de transport en commun. Cela contribuera forcément à l’optimisation la protection de la planète, soit à la réduction de l’émission de CO2 et du gaz à effet de serre.

La limitation de vitesse en ville est également favorable à la sécurité des usagers de la route. Cela peut réduire le taux d’accidentologie en ville.

Passer de 50 km/h en ville à 30 km/h réduit également le bruit de la circulation. Sachez que la nuisance sonore compte parmi les principales sources d’inconfort pour les habitants en ville. Les origines des bruits sont multiples, notamment les accélérations intempestives en sortie de zone 30. Dans ce sens, le passage de la vitesse maximale à 30 km/h peut réduire les bruits de circulation et optimiser le confort ainsi que la qualité de vie dans les zones concernées.

Les enjeux de la limitation de vitesse en ville à 30 km/h au maximum

La limitation de la vitesse à 30 km/h présente des enjeux dans la mesure où son application entraîne des changements sur le quotidien des citoyens. L’impact de ce changement varie toutefois en fonction du contexte, notamment des caractéristiques de la ville et de ses habitants.

L’application de cette règlementation de vitesse au volant requiert aussi la mise en place d’infrastructures adaptées. L’objectif étant d’optimiser la fluidité de la circulation en ville. Les autorités compétentes doivent également disposer de moyens coercitifs pour assurer le respect de cette règlementation.

Cela peut également générer des changements sur la fonctionnalité de la voie routière ainsi que les itinéraires des usagers de la route. Effectivement, le fait de passer de 50 km/ h en ville à 30 km/ h peut modifier les conditions de circulation dans certaines zones. Cela peut également affecter le comportement des usagers de la route qui peuvent être obligés de modifier certaines de leurs habitudes.

Passer de 50 km/h en ville à 30 km/h, une décision remise en question

La limitation de vitesse en ville à 30 km/h ne fait pas l’unanimité. Certaines personnes s’y opposent et évoquent des arguments qui remettent en question les avantages de ce changement. Selon elles, le fait de passer de 50 km/h en ville à 30 km/h risque d’altérer le système de motorisation automobile et d’entraîner une émission importante de particules. Cela concerne surtout les véhicules diesel. Par ailleurs, rouler à 30 km/h à longueur de journée rend le véhicule plus énergivore.

Les personnes qui s’opposent à cette décision estiment aussi que ses effets sur le taux d’accidentologie restent à étudier. Son impact sera plutôt visible au niveau de la gravité de l’accident.

Limitation de vitesse en ville à 30 km/h, une habitude dans certaines villes européennes

La limitation de la vitesse en ville à 30 km/h constitue le quotidien de nombreuses villes européennes, notamment la capitale écossaise Édimbourg. D’autres villes espagnoles, italiennes et anglaises suivent également l’exemple de la capitale de l’Écosse. Particulièrement en France, certaines communes élargissent la zone 30 pour favoriser la limitation de la vitesse en ville. Elles comprennent, entre autres, la commune de Sèvres, des Sceaux et de Clamart.